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Analyse

Hollande, le Président est nu

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Un remaniement gouvernemental très rapide ? L’ampleur de la débâcle oblige l’Elysée à réagir.
Soual, le 30 mai 2013. Déplacement du Président de la République François Hollande en Midi-Pyrénées. Discours lors de l’inauguration de l’extension des Laboratoires Pierre Fabre. COMMANDE N° 2013-0583 ACCORDWEB (Laurent TROUDE)
publié le 31 mars 2014 à 0h16
(mis à jour le 31 mars 2014 à 8h40)

Si un metteur en scène avait en tête de faire du quinquennat de François Hollande une pièce de théâtre, il aurait décidé de tirer le rideau hier soir. Fin de l’acte I. Après la confirmation de la déroute électorale du premier tour, le roi est désormais nu : il n’a plus beaucoup d’électeurs, toujours pas de résultats économiques, et une majorité prête à en découdre. Ce matin, la pression n’a jamais été aussi forte sur un chef de l’Etat qui dit détester réagir à la pression. Il avait réussi à y échapper une première fois après l’affaire Cahuzac, une deuxième dans la foulée du psychodrame Leonarda… Cette fois, François Hollande ne pourra pas se dérober. Et devra dévoiler ses intentions très vite, même si le chef de l’Etat n’a pour l’instant programmé aucune intervention télévisée.

Concentré. La semaine dernière a été un concentré, forcément injuste mais fatalement révélateur, de ces deux premières années de pouvoir où rien n'a correctement fonctionné. Mercredi, le chômage est reparti à la hausse, alors qu'il était censé reculer. Jeudi, le Conseil constitutionnel a retoqué la loi Florange, symbole de la campagne du candidat socialiste. Et, aujourd'hui, le gouvernement devrait annoncer qu'il ne tiendra pas l'objectif de réduction des déficits qu'il s'était fixé pour 2013. Le tout dans un gouvernement au bord de la crise de nerfs où la rivalité entre Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault atteint des sommets dont on se demande comment redescendre se