Et la troisième fois fut la bonne. Manuel Valls y a d'abord pensé très fort au moment de l'affaire Cahuzac. Puis il s'y est carrément vu après le psychodrame de Leonarda. François Hollande avait alors tergiversé. Puis finalement renoncé. Il aura fallu la débâcle des municipales pour que le chef de l'Etat franchisse un pas, pour le moins paradoxal : nommer à Matignon le plus social-libéral de ses ministres pour répondre à une exigence de «justice sociale». Tous ceux qui espéraient un possible changement de ligne politique sont donc prévenus : il n'y en aura pas. Ainsi va Hollande. Il adore malmener sa majorité. Après lui avoir fait avaler sa politique de l'offre, il adoube le candidat à la primaire socialiste (5,763%) qui avait fait campagne pour la TVA sociale.
François Hollande n'aime ni le changement ni la pression. Il a dû se résigner au premier à cause de la deuxième, devenue beaucoup trop forte. «Il n'avait pas le choix, et il déteste ça», confie un intime. Et comme Hollande n'est pas non plus très imaginatif dans le choix des hommes, il s'est résigné à jouer une carte Valls, qu'il n'avait prévu d'abattre qu'à l'été 2015. Quitte à provoquer une rupture définitive avec ses deux ministres verts, Cécile Duflot et Pascal Canfin, et à prendre le risque d'une cassure avec l'aile gauche de sa majorité (lire ci contre).
Désaveu. C'est donc à 20 heures que François Hollande est apparu à la télévision, pour annoncer l