Pas de triomphalisme. La droite se retenait hier de célébrer trop bruyamment une victoire pourtant historique. Elle espérait, dans le meilleur des cas, faire basculer une soixantaine de villes : elle en a pris plus de 150 ! Cet impensable succès, l'UMP sait qu'elle le doit à la colère des électeurs contre François Hollande. «Certes, ce résultat est une satisfaction. Mais le vrai message de ce soir, c'est la sanction d'une politique qui n'a pas su faire reculer le chômage. Sanction des socialistes qui ont fait croire qu'il suffisait de chasser Sarkozy pour en finir avec la crise», a réagi Jean-Pierre Raffarin. De Bordeaux, Alain Juppé a parlé lui aussi de sanction, mettant l'accent sur la fin de vie, la gestation pour autrui, ces «sujets de société qui divisent les Français». Par communiqué, François Fillon a invité François Hollande à «répondre à la vague de protestation populaire qui le submerge. La France gronde et l'accuse ! Overdose fiscale, croissance en berne, chômage en pointe […] : tous les ingrédients d'une crise nationale sont réunis». Plus radical encore, Bruno Le Maire estime que Hollande est devenu «le problème de la France d'aujourd'hui. Sa défaite est cinglante et toutes ses tambouilles et autres remaniements n'y changeront rien».
Le président de l'UMP, Jean-François Copé aura été bien seul, dans cette soirée, à soutenir que ce scrutin marquait la réussite de son parti : «C'est la première grande victoire de l'UMP à une é