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Libération

La télé à côté de la claque

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Discours lénifiants, gadgets, duplex inutiles… sacrée soirée.
publié le 31 mars 2014 à 17h06

Dimanche 23 mars, il y a eu comme un mot d’ordre. Le même, apparu on ne sait où, qui s’est imposé de plateau en studio, de bandeau déroulant en flash info : la claque. Hier, de claque, point. Déjà l’après-midi sur Twitter était molle, mille fois vus les éternels selfies dans l’isoloir, essoré le vieux gag #RadioLondres qui donne en direct des QG, de Suisse ou de Belgique, les résultats avant l’heure. Les chaînes info, elles-mêmes n’étaient pas à bloc, y compris la toujours énervée BFMTV, où les images de politiques allant voter passent en boucle, façon GIF animé, le temps que le journaliste finisse son analyse. Où on pérore sur l’heure d’été pour expliquer le chiffre de l’abstention.

Sitôt 20 heures, on guette le mot qui, pour ce deuxième tour, fera office de refrain médiatique en écoutant les invités politiques qui ont table et gueule ouvertes sur TF1 et France 2 en attendant d'aller refaire le même exercice sur les chaînes info, une fois les soirées électorales des grandes chaînes closes. En place de claque, on a «un revers très sérieux» (Ségolène Royal), «une sanction très très lourde» (Jean-Pierre Raffarin), «une sanction de la gauche» (Laurent Wauquiez), «un effondrement du Parti socialiste» (Jean-Luc Mélenchon). Ouais, ça ne nous fait pas un refrain à la chanson médiatique des municipales, ça. Sauf si on veut en faire un air comique en incluant les déconneurs Najat Vallaud-Belkacem et Pierre Moscovici. La première a parlé d'«une f