En miettes. Pour cette première élection depuis leur retour au pouvoir, les socialistes se réveillent ce matin dans un champ de ruines municipales. Toulouse est perdu. Reims et Saint-Etienne devaient être conservées du fait de triangulaires, ça passe à droite. Amiens, Laval, Quimper, Montbéliard, Tours, Brive-la-Gaillarde, Roubaix, Périgueux, Tourcoing, Roanne, Angers, Belfort, Palaiseau… Les pertes de villes moyennes se chiffrent en dizaines. Même Limoges, à gauche depuis cent ans, est tombé. Maigres consolations pour le PS : Avignon, Douai et Lourdes basculent à gauche via les triangulaires. Sauvés, Strasbourg et Metz restent dans le giron PS des grandes villes avec Paris, Lyon, Lille, Nantes, Rennes et Dijon.
«Chômage». Cette défaite municipale vient endommager le cœur du réacteur PS. «C'est pire que la débâcle de 1993 [où les députés s'étaient retrouvés à 50, ndlr], on ne tient plus aucune ville dans le Sud, le socialisme municipal est mort», se désole un pilier de l'Assemblée. Un de ses camarades s'essaie à la nuance : «Ça fait belle lurette que le PS n'est plus articulé sur les mairies. Le socialisme municipal n'est pas la colonne vertébrale du socialisme fédéral. Ce sont les régions.» Alors ça urge : dans pile un an, les élections couplées régionales-départementales ont lieu. Un élu sonne l'alerte : «L'appareil fédéral va se mettre à paniquer.» Et se faire entendre.
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