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Libération

Un ministre en première division

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Son bilan à l’Intérieur est maigre, entre bravades et politique dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy.
publié le 31 mars 2014 à 22h36

Cela restera comme un symbole : une des dernières circulaires prises par Manuel Valls le 11 mars - sur les perspectives 2014 en matière de lutte contre l’immigration irrégulière - a suscité un communiqué cinglant signé par 24 associations de défense des migrants. Tout se finit comme tout a commencé : dans un climat de méfiance et d’incompréhension entre le ministère de l’Intérieur et la société civile sur un sujet à la fois identitaire et encombrant pour la gauche.

Car, passées deux mesures symboliques (abrogation de la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers et suppression de la rétention des familles avec enfants), la lune de miel a pris fin dès la promulgation du premier «vrai» texte de Valls : la circulaire du 28 novembre 2012 sur les critères de régularisation des sans-papiers. Ceux qui attendaient le grand soir tombent de haut. Valls, lui, garde le cap annoncé dès son arrivée à l’Intérieur : pas de régularisations massives, comme en 1981 et 1997. De fait, elles resteront en 2012 et 2013 sensiblement au même niveau que durant le quinquennat précédent (30 000), tandis que les expulsions augmentent (46 000 en 2013, soit 10 000 de plus que sous Sarkozy). En comparaison avec le dossier des sans-papiers, les progrès sur les naturalisations passent assez inaperçus.

Cartons. Finalement, les deux grandes lois en gestation place Beauvau (la réforme du droit d'asile et la création d'un titre de séjour pluriannuel) sont toujours dans les c