Il peut encore finir par avoir eu raison. La volonté qu’a François Hollande de réduire les coûts de production peut finir par redonner assez de marges aux entreprises pour qu’elles recommencent à embaucher, regagnent des parts de marché à l’exportation et diminuent à la fois le chômage et le déficit commercial, les deux grands maux de la France.
Les coupes dans les dépenses publiques devraient parallèlement alléger la charge de la dette, permettre de moins imposer les entreprises et les ménages et favoriser ainsi l’investissement, le pouvoir d’achat et un redémarrage de la croissance. Les frémissements de reprise continentale pourraient accompagner et amplifier cette évolution et, pour peu qu’elles donnent une majorité aux partisans d’une relance commune par l’innovation, les élections européennes pourraient desserrer l’étau de la rigueur.
Il n’y a rien, en un mot, d’impossible à ce que s’enclenche un cercle vertueux pouvant remettre la France sur ses rails. C’est ce qui explique la confiance dont François Hollande ne se départ pas mais, outre que son parti gronde et que la colère française pourrait ne pas rester cantonnée aux urnes, il faudra deux ans au moins pour apercevoir la lumière au bout du tunnel.
Ce président peut, oui, finir par avoir eu raison, mais bien trop tard pour que les électeurs puissent lui en savoir gré. Ce redressement de l’économie française, il en aura fait ainsi cadeau à la droite qui profitera de son legs comme Tony Blair et Angela Merkel de ceux de M