Menu
Libération
Portrait

La galaxie Valls, une bande à part

Article réservé aux abonnés
Du criminologue Alain Bauer au PDG Christophe de Margerie, en passant par ses fidèles d’Evry, revue de détails des relais du nouveau Premier ministre.
Manuel Valls, à «Libération», en septembre 2011 lors de la primaire socialiste. (Photo Yann Rabanier)
publié le 1er avril 2014 à 19h06

 Un réseau parlementaire ténu

Luc Carvounas et Carlos Da Silva, les deux piliers parlementaires de Manuel Valls, conversent avec componction, abusant de «cher ami» et de «voyez-vous». Mais si pour Carvounas - jeune sénateur et maire d'Alfortville - c'est une seconde nature, Da Silva - député suppléant de l'ex-ministre de l'Intérieur dans l'Essonne - parle, lui, plutôt la langue d'Audiard. Toujours prêt à «démonter la gueule» de ceux qui se mettraient en travers de la route de son mentor, rencontré juste avant le 21 avril 2002.

Pour ces deux-là, découvrir Valls, «c'est un peu comme si on avait trouvé Steve Jobs dans son garage», raconte Da Silva quand on l'interroge sur la genèse de cette petite entreprise politique, qui prospère cependant peu au Parlement. Le courant socialiste Gauche populaire, qui compte une vingtaine de membres, apprécie les positions républicaines et carrées de l'ex-premier flic de France, ainsi que ses coups de frein sur les réformes de société. Valls bénéficie également d'un soutien de poids en la personne du président de la commission des lois à l'Assemblée, Jean-Jacques Urvoas, qu'il souhaiterait nommer place Beauvau. Et puis c'est à peu près tout. Officiellement. Car depuis le congrès de Toulouse en 2012, nombre de députés ne cachent pas leur admiration pour la détermination de Valls, de la fabiusienne