Derrière la façade de ce remaniement, le cœur du dispositif de François Hollande ne change pas ou si peu. Ce cœur, ce sont ces ministres qui ont constitué le Conseil stratégique de la dépense publique. Plus qu’un petit cercle, ce gouvernement dans le gouvernement a eu la charge depuis fin janvier de chercher ces 50 milliards d’euros d’économie, indispensables pour financer à la fois le «pacte de responsabilité» et la future baisse d’impôts pour les ménages. Autour de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, ils étaient cinq ministres à se réunir, une fois par semaine, parfois deux, dans le salon vert de l’Elysée : Pierre Moscovici (Economie), Bernard Cazeneuve (Budget), Michel Sapin (Travail), Marisol Touraine (Affaires sociales) et Marylise Lebranchu (Fonction publique). Un club des cinq qui se transforme aujourd’hui en club des trois. Si Moscovici est écarté et Cazeneuve quitte Bercy pour la place Beauvau, le noyau dur, lui, ne bouge pas. Alors que Touraine et Lebranchu conservent leur portefeuille, Michel Sapin change de boutique, en passant du ministère du Travail à celui des Finances et des Comptes publics.
Lisibilité. François Hollande l'a dit et répété à ses proches : ce remaniement ne sera pas politique mais technique. Il veut plus «d'efficacité et de rapidité» dans la décision, plus de cohérence, de lisibilité dans l'action, et bien sûr un meilleur service après vente de la politique du gouvernement. Dans cette recherc