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Portrait

Royal revient par la grande porte verte

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Numéro 3 du gouvernement derrière Valls et Fabius, l’ex-candidate à la présidentielle récupère l’Ecologie et le secteur clé de l’Energie.
Passation de pouvoir entre Philippe Martin et Ségolène Royal, le 2 avril. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 2 avril 2014 à 20h16

En politique, «le secret c'est d'être là» nous a-t-elle confié un jour. Après bien des années d'errance et de revers, Ségolène Royal a été nommée hier numéro 3 du gouvernement de Manuel Valls. Attendue à l'Education nationale, elle hérite à 60 ans du grand ministère de l'Ecologie et de l'Energie refusé mardi soir par les Verts. Et retrouve ce portefeuille de l'Environnement «22 ans jour pour jour» après que Mitterrand le lui avait confié, a-t-elle noté. «Il l'avait choisie parce qu'elle avait sauvé le marais poitevin. C'est un retour aux sources», rappelait hier une de ses proches.

«Laboratoire». De retour du sommet sur le climat de Rio, en 1992, Ségolène Royal avait vu son compte rendu au conseil des ministres interrompu par un Dominique Strauss-Kahn, alors ministre de l'Industrie, excédé par ces «sujets de filles». Les temps ont changé, les urgences climatiques et politiques aussi. Hier, la nouvelle ministre s'est donné pour objectif de relever le «défi de la croissance verte», «formidable levier pour l'emploi, le pouvoir d'achat». «Le nouvel ordre commercial doit être un nouvel ordre écologique», a-t-elle martelé hier lors de la passation de pouvoir. Eco-sociale elle se veut, loin de «l'écologie punitive» des taxes carbone et autres contributions climat-énergie qu'elle a toujours condamnées, au grand dam des écologistes. «La seule chose sur laquelle elle n'est