«Et n'oublions pas que dans nos statuts figure un idéal de paix, de tolérance et de non-violence.» Adressé par le président de séance, ce mémo provoque quelques rires parmi les 150 membres du conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), rassemblé samedi à Paris. L'instance, sorte de parlement du parti écologiste, se réunit quatre jours après que les dirigeants ont opté pour la non-participation au gouvernement Valls. Une décision qui ne fait pas l'unanimité, justifiant bien l'appel au respect lancé à l'ouverture des travaux.
La salle est comble pour entendre les principales figures du parti, et notamment les anciens ministres Cécile Duflot et Pascal Canfin. «Ah ça, quand ça merde, il y a du monde», lance une voix parmi les délégués. On en oublierait presque qu'il y a moins d'une semaine, c'est la bonne performance du parti aux élections municipales, et notamment sa victoire à Grenoble, qui attirait les caméras. «L'écologie est de retour dans les urnes», lance tout de même, à la tribune, la secrétaire nationale du parti, Emmanuelle Cosse. «Mais pas au gouvernement !», rétorque un délégué.
La patronne des Verts le reconnaît : les propositions faites par Manuel Valls à son parti étaient «solides et sérieuses», et il n'était «pas simple de refuser». Grand ministère de l'Ecologie, abandon du proje