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Libération
Récit

Hidalgo, madame la maire; NKM, madame l'amère

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Anne Hidalgo a été officiellement élue par le Conseil de Paris. Son ex-rivale à la municipale a contesté sa légitimité.
Anne Hidalgo salue le Conseil de Paris après avoir été élue maire de Paris. Elle est la première femme à occuper ce poste. (PHoto Vincent Nguyen. Riva Press)
publié le 5 avril 2014 à 18h33

L'une exulte et l'autre se renfrogne. Nathalie Kosciusko-Morizet, l'air des mauvais jours, semble réaliser combien l'hémicycle du Conseil de Paris est petit, vu des pupitres de l'opposition. Devant Anne Hidalgo qui trône et rayonne, sanglée dans son écharpe tricolore neuve, NKM fait l'indifférente, bouche pincée, absorbée dans son ipad. Dans son discours de futur présidente du groupe UMP, elle n'a pu s'empêcher de prolonger la campagne d'un dernier coup: «Paris sera la seule ville en France dirigée par un maire minoritaire en voix sur l'ensemble de la ville. Et plus encore dans son propre arrondissement, avec dans ce dernier un score historiquement faible de 36%... c'est une anomalie démocratique.» Son camp applaudit sans excès.

La campagne des municipales a laissé des traces, NKM pourrait avoir des difficultés à exercer son autorité à l'UMP. Aux interruptions de séance, le théâtre vivant des conseillers en donne un aperçu. Les copéistes (majoritaires dans le groupe UMP) font bloc. Rachida Dati, revenue dans la lumière, plaisante à voix basse avec le sénateur Pierre Charon. Les anciens, Bernard Debré, Claude Goasguen, Brigitte Kuster rivalisent d'amabilités. NKM reste à son pupitre, papote avec ceux qu'elle a fait entrer au Conseil de Paris, comme Atanase Périfan, surtout connu pour avoir inventé la fête des voisins. NKM semble isolée. Moins cependa