La défaite des municipales est d’une ampleur inédite pour la gauche de gouvernement, et d’abord pour le parti socialiste. Et si nous ne sombrons pas, c’est bien parce que des listes autonomes écologistes et des listes écologistes alliées à la gauche critique, mêlant enracinement local et pratiques de proximité, ont donné corps à une gauche écologiste et sociale. Ces expériences locales portent en elles les germes d’un renouveau, elles doivent inspirer notre changement de cap.
Ce qui vient de se passer à Grenoble montre qu’une autre voie est possible. Dès les années 1970, Grenoble avait été le laboratoire de la gauche, berceau d’une alliance inédite entre les nouvelles classes moyennes urbaines et les classes populaires.
Grenoble n’est pas la France, mais la victoire obtenue par la volonté populaire soulève un espoir pour toux ceux qui ne s’accommodent pas de la gauche telle qu’elle est, et des alliances partout et toujours avec le partenaire socialiste.
Grenoble montre que la gauche et l’écologie peuvent offrir le visage d’une nouvelle génération de militants, qui n’ont pas peur de s’affranchir des dogmes et des pesanteurs du productivisme et du carriérisme qui ronge ses aînés.
En mars 1977, l’élection d’une nouvelle équipe municipale à Grenoble traduisait les aspirations de la génération de Mai 68. Les aspirations à changer la vie et à changer la ville prenaient corps enfin sur le terrain. Cette dynamique sera victorieuse nationalement en 1981 avec l’arrivée de la gauche au pou