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Récit

A Bobigny, la «gueule de bois» des communistes

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Le PCF qui tenait la ville depuis près d'un siècle tente d'analyser sa défaite aux municipales.
Catherine Peyge, maire communiste sortante de Bobigny, battue le 30 mars par Stéphane De Paoli (UDI). (Photo Jean-Michel Sicot pour Libération)
par Anthime Verdier
publié le 7 avril 2014 à 11h46

«C'est un choc. Bobigny est une ville historiquement à gauche»...  Aline Charron, troisième sur la liste de Catherine Peyge la maire PCF sortante, tient une librairie boulevard Lénine, à Bobigny. La défaite aux municipales, elle a du mal à l'expliquer. «On est parti avec la vague bleue, poursuit-elle. Les gens sont en colère contre la politique de François Hollande et localement, on en a payé les frais.»

Catherine Peyge, maire communiste depuis 2006, se représentait pour un deuxième mandat sur une liste d'union de la gauche. Mais, les résultats du premier tour ont été vécu comme un traumatisme : le candidat UDI, Stéphane de Paoli, est en tête. «Ça a été une claque. Le lendemain du premier tour, on a eu une gueule de bois terrible», admet Benjamin Dumas, secrétaire de la section communiste de Bobigny. Dans la panique, les militants communistes mettent les bouchées doubles. «On a gagné 1500 électeurs entre les deux tours», détaille Aline Charron. Ça ne suffira pas. Avec 54% des suffrages, Stéphane de Paoli est élu. Une petite révolution dans cette ville qui a vu se succéder les maires du parti depuis 1919.  Bobigny est l'une des quatre villes perdues par le PCF dans le département, avec Bagnolet (au