La maison du centre, baptisée UDI et construite en Lego, survivra-t-elle au départ de Jean-Louis Borloo, qui a annoncé dimanche quitter la vie politique ? Hier, dans les coursives de la Rotonde construite par Claude-Nicolas Ledoux, place Stalingrad à Paris, où l’UDI lançait officiellement sa campagne pour les européennes, la question occupait déjà l’esprit des trois leaders de la formation de centre droit. Hervé Morin, président du parlement du parti, Yves Jégo, son délégué général, et Jean-Christophe Lagarde, son secrétaire général, se verraient bien tenir les rênes de la boutique édifiée en 2012 par l’ancien ministre de l’Ecologie de Nicolas Sarkozy. Avec pour Lagarde et Morin, la volonté de disposer d’une famille politique à leur service en vue de la présidentielle de 2017. Patron du Nouveau Centre - une des principales composantes de l’UDI - et ex-ministre de la Défense, Morin avait déjà tenté l’aventure en 2012 avant de renoncer.
«Carrefour». La première confrontation entre les trois aura sans doute lieu ce soir lors de la réunion hebdomadaire du comité exécutif de l'UDI. Elle devrait porter sur la date du prochain congrès, destiné à désigner le successeur de Borloo. «Jusqu'à présent, nous étions tranquilles, protégés par un chef charismatique, rassembleur et aimé des Français. Allons-nous désormais céder à nos egos et à nos faiblesses ? Soit nous relevons le défi de continuer à faire vivre une force du centre