Les députés socialistes vont recevoir une lettre. Signé de leur président de groupe, Bruno Le Roux, le texte est un plaidoyer pour un «nouvel équilibre» dans la politique du gouvernement, ainsi que dans les relations entre celui-ci et les parlementaires. A la veille du discours de politique générale de Manuel Valls, l'initiative vise à circonscrire le mécontentement qui s'exprime depuis plusieurs parmi une partie des députés PS — notamment les quelque 90 signataires du manifeste en faveur d'un «contrat de majorité», publié ce dimanche. «Ces députés ont souvent été élus parce que le Président a été élu», souligne Le Roux. Entretien.
Quel est le sens de cette lettre que vous adressez aux députés socialistes ?
Vous évoquez certains manquements de l’exécutif, lesquels ?
Depuis deux ans, nous n’avons pas été totalement convaincant lorsque nous avons créé du progrès social. Il y a pourtant eu le compte pénibilité, la réforme des retraites, le compte individuel de formation... De vraies avancées, mais que nous n’avons pas su faire valoir. Dans le même temps, les Français pouvaient trouver que le discours sur la compétivité s’adressait plus aux entreprises qu’aux salariés, et que les moyens mis en œuvre ne prenaient pas suffisamment en compte la justice sociale. Or, dans une période de crise, il faut les deux.
Quelles mesures répondraient à cette justice sociale selon vous ?
Les mesures liées au pacte de solidarité annoncé par