1/ Une dépression fiscale pour les ménages
Véritablement intenable, ce statu quo. Après trois ans de sacrifices, qui ont vu les gouvernements Fillon, puis Ayrault, ponctionner, à part quasi égale, ménages et entreprises de près de 60 milliards d’euros par an (à la fin 2013), ne faire un geste que pour ces dernières était de plus en plus mal compris. Car, de fait, le «pacte de responsabilité» de l’actuelle majorité, équivalant à une baisse de 30 milliards d’euros du coût du travail, conduit à ramener à zéro la contribution des entreprises à l’effort de redressement des comptes publics, laissant ainsi seuls les ménages payer l’addition de la crise. Un peu violent politiquement, surtout de la part d’un exécutif de gauche. Et après une dégringolade historique du pouvoir d’achat en 2012 (-1,5% par unité de consommation).
Dans une certaine précipitation, après les résultats des municipales, Hollande a annoncé un geste pour les Français : une baisse «rapide» de leurs cotisations salariales, a priori d'ici janvier 2015, afin de gonfler leurs rémunérations nettes. Avant une baisse de leurs impôts «d'ici 2017».
Etudiée par le groupe de travail sur la fiscalité des ménages piloté par le député socialiste de l’Oise Dominique Lefebvre, une baisse (dégressive jusqu’à 1,3 Smic) des cotisations salariales d’un montant de 2,1 milliards pourrait rapporter 50 euros net par mois au niveau du salaire minimum. Mais en cas de suppression parallèle de la prime pour l’emploi (2,9 milliards en 2012), comme le suggère le rappor