Quel chahut ! Du discours de Manuel Valls, on aurait pu retenir, d’abord, la brièveté (45 minutes, soit deux fois moins que Jean-Marc Ayrault en 2012), le style dynamique, ou encore le grand nombre d’annonces. Mais le comportement bouffon d’une partie des députés de droite aura parasité une bonne partie de l’allocution, au point de couvrir par moments la voix du Premier ministre. Huées, rires et quolibets ont ôté beaucoup de sa dignité à l’exercice. Qui s'est soldé en fin de journée par le vote de la confiance au gouvernement Valls par 306 voix contre 239.
Dès son arrivée à la tribune, Manuel Valls est accueilli par des lazzis sur sa droite. «Les Français ont dit leur colère» à l'occasion des municipales admet l'orateur : «Oui ! On a gagné !», crie l'UMP. Le Premier ministre dit vouloir «ouvrir une nouvelle étape du quinquennat» : «Bravo, on est sauvés !», braille-t-on. Il juge que «la parole publique est devenue une langue morte» : «Blablabla», lance un spirituel anonyme. Du haut de son perchoir, Claude Bartolone s'agite en silence, et en vain, pour calmer les bancs. Devant sa télévision, l'ancien ministre de Jacques Chirac