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Libération
Récit

Le Premier ministre abat la carte de la réforme territoriale

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Le chef du gouvernement entend diviser par deux le nombre de régions et engager la suppression des départements à l’horizon 2021.
L'hôtel de région de la région Centre, à Orléans. (Photo Gilles Favier. Vu)
publié le 8 avril 2014 à 20h06

C’est le discours de l’autre méthode pour refondre la carte territoriale de la France. La méthode forte. Alors que Jean-Marc Ayrault pratiquait concertation et écoute, Manuel Valls trouve qu’on a assez causé. Régions, départements,intercommunalités, clause de compétence générale : il a présenté hier un redécoupage carré et un calendrier serré.

«Je propose de réduire de moitié le nombre des régions» , a dit le Premier ministre, précisant qu'il faisait «confiance à l'intelligence des élus» pour y parvenir. Mais «s'il n'y a pas d'accord, l'Etat tranchera». Avec une nouvelle carte au 1er janvier 2017.

«Régions fortes». Diviser le nombre de régions par deux ? Bigre. François Hollande avait évoqué en janvier un nombre de régions «qui peut évoluer».

En février, l’entourage de l’ex-Premier ministre détaillait les contours d’une future loi sur les régions qui encouragerait les fusions, conformément au vœu présidentiel de faire bouger un peu tout ça, mais sur la base du volontariat.

Manuel Valls, qui a maintenu Marylise Lebranchu dans ses fonctions de ministre de la Décentralisation, lui demande maintenant de conserver cette bonne base, mais d’y ajouter une sérieuse dose de contrainte. Ainsi, les régions qui fusionneraient d’ici un an auraient une dotation globale de financement maintenue au même niveau pendant deux ou trois ans. Dans une deuxième phase, de 2015 à 2017, l’Etat redécouperait et fu