Un propos bref et concret ponctué de sujets délibérément oubliés. Pour son discours de politique générale, le Premier ministre a fait plus que de déterminer la feuille de route de son gouvernement. Il a posé les fondements du «vallsisme», une méthode de gouvernance qui consiste à affronter le réel, aussi cru et cruel soit-il, en avançant des solutions concrètes pour le modifier. Au contraire de son prédécesseur, Manuel Valls a ainsi brossé le tableau d’une France en souffrance, celle des plus démunis, des ouvriers, des petits retraités ou de chefs d’entreprise. Il a évoqué la crise civique d’un pays où croît l’intolérance, le racisme et l’antisémitisme. Mais il a surtout proposé des réponses au message de colère des électeurs de gauche lors des municipales. Baisse des cotisations familiales, baisse de la fiscalité sur les ménages les plus modestes, le Premier ministre a donné les principales lignes d’une politique qui ambitionne de remettre la vérité au premier plan. Une politique focalisée sur la croissance et le chômage et qui relègue au second plan les réformes de société. Synthèse rocardienne et jospiniste, le discours social et réformateur coloré d’une forte volonté républicaine s’est pourtant heurté au terrible non-dit des 50 milliards d’économies. Une absence venue percuter d’un coup la vérité promise et qui rappelle qu’au-delà du verbe et des engagements, c’est sur son action, sa capacité à réformer le pays et à améliorer le quotidien des Français, que Manuel Valls s
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