Moins de deux minutes chrono... Manuel Valls a fait le strict minimum sur la transition énergétique. Comme un exercice imposé, pour ne pas trop froisser EE-LV. Il y a bien eu quelques belles paroles pour rappeler qu'il s'agit là «d'une des priorités» du gouvernement, «car c'est une formidable opportunité économique» qui «réduit notre déficit et renforce notre souveraineté, redonne du pouvoir d'achat» grâce à la rénovation thermique des logements et aux voitures qui consomment peu.
Valls a même concédé que la transition énergétique était bénéfique pour l’emploi. Il a aussi cité la grande conférence climat de l’ONU, que Paris accueillera fin 2015. Et rappelé que la France s’engage (conformément à l’objectif de l’UE qualifié de très timide par les ONG) à réduire de 30% la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030 et de 40% des émissions de gaz à effet de serre à la même date. Bref, rien de bien neuf. Et aucun enthousiasme, aucune conviction dans le ton.
Loi avant l'été
Seul mini gage apporté aux écolos : l'engagement présidentiel de faire passer de 75 à 50 % part du nucléaire dans le mix électrique en 2025 sera «tenu et inscrit dans la loi» sur la transition énergétique. Laquelle sera, promis juré, soumise avant l'été au conseil des ministres. Elle qui devait à l'origine être déposée au Parlement à la fin du premier semestre 2013... Commentaire sur Twitter de Jean-François Julliard, le patron de Greenpeace France : «On attend les actes, après deux ans de