«Ça, c'est le schéma de 15 h 18» : après une déroute aux municipales, un nouveau Premier ministre, un remaniement et un discours de politique générale, les esprits socialistes sont éreintés. François Hollande et Manuel Valls ne les ont pas épargnés pour ce dernier acte d'une séquence ouverte au soir du deuxième tour. Le Président et son nouveau Premier ministre ont pris leur temps pour boucler leur grand ménage de printemps et briquer tous les étages de la majorité : gouvernement, Parti socialiste, équipe élyséenne. En mettant Valls à la tête d'une équipe resserrée sur des poids lourds et des proches de Hollande, la construction présidentielle se lisait sans difficulté : on ouvrait un nouveau temps du quinquennat. Mais avec l'annonce de 14 secrétaires d'Etat, l'exfiltration du premier secrétaire du PS au gouvernement et le débarquement du secrétaire général de l'Elysée (lire ci-contre), on peine à comprendre l'ensemble. Pour le premier cercle du nouveau chef du gouvernement, c'est pourtant simple. «Cela n'avait pas de sens de ne changer que certains morceaux quand tout est branlant depuis deux ans», explique un parlementaire. Un autre ami de Manuel Valls renchérit : «Avant de se demander si la voiture roule à droite ou à gauche, il fallait qu'elle roule tout court.»
Recyclage. Le véhicule compte donc trente personnes au total, soit… à peine sept membres de moins que l'équipe Ayrault, autant que celles de Françoi