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Alain Finkielkraut, habit vert et chiffon rouge

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Le philosophe a été élu en avril à l’Académie française, au premier tour mais de peu.
Alain Finkielkraut en mai 2013. (Photo : Lea Crespi / PASCO)
publié le 10 avril 2014 à 20h06

Alain Finkielkraut sera au Forum de Mulhouse consacré aux nouvelles formes de démocratie et de participation citoyenne les 24 et 25 octobre prochain. Il interviendra lors du débat «Réinventer la démocratie !» vendredi de 10h30 à 12h. Entrée gratuite sur réservation.

Alain Finkielkraut n'est pas un homme ordinaire. Il n'est pas non plus un homme extraordinaire. Il est simplement un intellectuel qu'on trouve toujours là où on ne l'attend pas, qui semble prendre un malin plaisir à se mettre en situation de recevoir des coups. Hier, il a été élu à l'Académie française, au fauteuil de Félicien Marceau, dès le premier tour mais de justesse : il n'a bénéficié que de 16 voix sur 28. Les autres candidats à la succession de Marceau, disparu en 2012, étaient bien faciles à battre : Gérard de Cortanze (Renaudot 2002 pour Assam), Alexis Antois, Yves-Denis Delaporte, Robert Spitzhacke et Athanase Vantchev de Thracy, ne faisaient pas le poids face au philosophe.

Toxique. Né en juin 1949 à Paris, Alain Finkielkraut peut se vanter d'avoir, avec l'âge, su cultiver l'art de la polémique. Baby-boomer classé à l'extrême gauche dans sa jeunesse, il a, au fil des ans, multiplié les petits pains de la discorde autour de ses idées jugées réactionnaires par ses détracteurs, de plus en plus nombreux. Dernier opus très mal accueilli à gauche, l'Identité malheureuse (2013, Stock) où il s'en pre