«Regardez ce qui se passe : on supprime l’écotaxe, et tout le monde, y compris les socialistes aujourd’hui dans les régions, se rend compte qu’on ne peut faire aucun des transports qui étaient prévus car ce n’est pas financé.»
«Depuis qu’on a abandonné la taxe poids lourds, tous les présidents de régions ont dit : «On n’a plus d’argent pour faire les lignes de TER.»
Emmanuelle Cosse secrétaire nationale d'Europe Ecologie - Les Verts, le 6 avril sur France inter et le 8 avril sur BFM TV
INTOX. Le gouvernement cale sur l'écotaxe, et les projets de transports restent au point mort. Tel est l'argument décliné par les écologistes depuis que Ségolène Royal a annoncé, la semaine dernière, une «remise à plat» de la mesure. Après deux reports, suivis de la suspension décidée par Jean-Marc Ayrault en octobre, les écolos insistent désormais sur l'urgence financière. «Regardez ce qui se passe : on supprime l'écotaxe, et tout le monde, y compris les socialistes aujourd'hui dans les régions, se rend compte qu'on ne peut faire aucun des transports qui étaient prévus car ce n'est pas financé», dénonçait Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie - les Verts, dimanche sur France Inter. Bis repetita deux jours plus tard, cette fois au micro de BFM TV : «Depuis qu'on a abandonné la taxe poids lourds, tous les présidents de région ont dit : "On n'a plus d'argent pour faire les lignes de TER."»
DESINTOX. Si l'écotaxe avait été mise en œuvre comme prévu en juillet, elle aurait rapporté à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) 400 millions d'euros en 2013, puis 760 millions par an. Cette nouvelle ressource était effectivement attendue, vu l'érosion des flux financiers : sur le dernier budget triennal, la subvention d'équilibre versé