Cette fois, c’est pour de bon. Dimanche 6 avril, dans une lettre adressée aux responsables de l’Union des démocrates et indépendants, Jean-Louis Borloo a annoncé qu’il se retirait de la vie politique pour raisons de santé. Cette tentation de Venise l’avait taraudé, mais sa longue convalescence l’a poussé à franchir le pas. A 63 ans, après une pneumonie frontale aiguë suivie d’un choc septique, l’ex-ministre de l’Ecologie de Nicolas Sarkozy, souvent qualifié de Géotrouvetout de la politique par ses admirateurs - et ses détracteurs qui voyaient là une façon de moquer son côté fantaisiste -, a décidé de mettre fin à une carrière entamée en 1989 avec son élection, à plus de 76% des voix, à la mairie de Valenciennes (Nord).
Du tribunal aux tribunes
C’est à la tête de cette ville que Jean-Louis Borloo est parvenu à faire oublier son image d’avocat d’affaires-repreneur d’entreprises en faillite, car on se souvient qu’il a fait un miracle : redresser le club de foot. En 1986, le Valenciennes Anzin Football Club dépose le bilan, la ville déprime : après les mines et Usinor, c’est au tour du foot de crever. L’administratrice judiciaire appelle au secours cet habitué des tribunaux de commerce. Il se prend au jeu, va voir un match amical.
L'an dernier, il racontait à la Voix du Nord : «J'ai vu les joueurs. J'ai encore en tête l'odeur du camphre. J'ai visité le stade. Il y avait des gamins, des trous partout. Je me suis dit que ce n'était pas possible. […] Il y a eu l'audience du tribunal. J'ai dit qu