A la question de savoir si, par hasard, sa profession ne serait pas «homme politique», le fraîchement élu maire de Toulouse proteste d'un «ah, non !» qui a l'air de venir du cœur. Les mandats et les émoluments de conseiller municipal de Toulouse, dircab du maire de Lourdes, conseiller général de Haute-Garonne, conseiller régional de Midi-Pyrénées, président national des Jeunes Démocrates-sociaux, président départemental de l'UMP puis de député, qu'il a enfilé comme des perles depuis 1987, ne sont pas censés convaincre du contraire.
Mais enfin, tout le monde ne devient pas, sur décret de l'Elysée contrôleur général, des finances publiques, un job à 7 000 euros mensuels. «Là, j'avoue», concède Jean-Luc Moudenc. Mais «j'ai bossé», tient-il à préciser. Ce job, donc,
dans un groupe composé d'énarques, il y a accédé avec un DESS de droit, diplôme à bac + 5 comme il suffit de donner un coup de pied dans un platane de la fac de Toulouse-I-Capitole pour qu'il en tombe douze. Il faut dire qu'il venait de se faire battre aux législatives de 2007 dans le cœur historique de Toulouse et de perdre, en 2008, le fauteuil de maire acquis en remplacement de Philippe Douste-Blazy devenu ministre. Il est, en tout cas, persuadé qu'il ne l'a pas volé. Le nouvel élu serait plutôt tenté de raconter comment il a arraché ce statut d'édile. Lui, le «besogneux», fils d'un inspecteur régional de la SNCF et d'une aide-soignante, passé devant les «fils et fille de