Menu
Libération
désintox

Philippot fantasme Valls en censeur de Twitter

Article réservé aux abonnés
Le n°2 du FN accuse l'Etat, et en particulier le nouveau Premier ministre, d'être à l'origine de l'essentiel des demandes de retrait de tweet dans le monde.
publié le 14 avril 2014 à 19h46
«Un autre point qui m’inquiète chez Manuel Valls, c’est le peu de cas qu’il fait des libertés publiques. C’est quelqu’un qui est contre Twitter. On apprend l’an dernier que 87% des demandes de retrait de tweets dans le monde émanaient de l’Etat français.»

Florian Philippot vice-président du Font national le 31 mars sur France 2

INTOX. C'est un des angles d'attaque du FN contre le nouveau Premier ministre : Manuel Valls serait un danger pour les libertés, en particulier sur Internet. Un refrain entendu plusieurs fois dans la bouche de Marine Le Pen, ainsi que de son lieutenant Florian Philippot, sur France 2, lundi 31 mars : «Il y a un autre point qui m'inquiète chez Manuel Valls, c'est le peu de cas qu'il fait des libertés publiques. C'est quelqu'un qui est contre Twitter. On apprend l'an dernier que 87% des demandes de retrait de tweets dans le monde émanaient de l'Etat français.»

DESINTOX. Manuel Valls, sous son ancienne casquette de premier flic de France, n'a jamais caché son objectif de lutte contre les dérives sur les réseaux sociaux. Lors de la dernière édition du Forum international de la cybercriminalité, en janvier, le ministre s'était targué de l'obtention d'engagements de Twitter : «Grâce à la concertation conduite avec cet opérateur, des engagements de sa part ont pu être obtenus, concernant la suppression des contenus illicites.»

Mais voilà, ce satisfecit ne fait pas de Valls le tueur de tweets que décrit le FN. Le chiffre de 87% cité par Philippot provient du dernier rapport «Transparency» du site de microblogging. Si on met de côté les demandes de suppression de contenus liées à des décisions de justice (trois en France sur les six derniers mois