Les mardis de la majorité se suivent et ne se ressemblent pas. Juste avant son discours de politique générale, la semaine dernière, Manuel Valls était venu brosser les députés socialistes dans le sens du poil lors de leur réunion de groupe, promettant la main sur le cœur une refondation de la méthode de travail entre exécutif et Parlement, après deux années chaotiques. «Rien n'est possible sans l'écoute et le dialogue, martelait-il dans l'hémicycle, soucieux d'apaiser la centaine de frondeurs identifiée. Je connais les attentes de la majorité et je les partage.»
«À l'envers». Las. Sept jours plus tard, la confiance votée largement au Premier ministre n'est qu'un lointain souvenir. Les signataires de l'appel pour un «nouveau contrat de majorité» ont constaté hier son état de mort clinique, lors de la réunion de groupe à huis clos. «Il n'est pas respecté, puisque le Parlement n'est pas associé au "pacte de responsabilité" et n'est pas au courant de ce qui se décide» en politique macroéconomique, a déploré le député de la Nièvre Christian Paul devant le nouveau secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Qui, pour ce premier contact depuis sa nomination, a pris les députés «à l'envers», dixit un participant, en appelant les socialistes à mettre fin aux «mesquineries pour faire de la politique». On a connu grand oral plus habile, à l'heure de la revalorisation (promise) d