L’Assemblée n’est plus tout à fait la même que celle qui a été élue en juin 2012. Depuis les dernières législatives, en effet, pas moins de huit élections partielles se sont tenues, l’une après la démission de Jérôme Cahuzac, les autres à la suite de l’annulation du précédent scrutin par le Conseil constitutionnel. Dans quatre d’entre elles, le PS a perdu un député face à la droite; dans trois autres, l'UMP a conservé le siège remporté en 2012. Le dernier cas est un peu particulier, puisque le député de Wallis-et-Futuna, Napole Polutélé, a, comme son prédécesseur, choisi de siéger dans le groupe socialiste après avoir été élu avec le soutien de l’UMP locale.
Sans quitter la majorité, deux députés socialistes ont également décidé de quitter leur groupe : Jérôme Lambert, en désaccord avec son parti sur le volet «filiation» du mariage homosexuel, a rejoint les rangs des radicaux; et Sylvie Andrieux, soupçonnée de détournement de fonds et exclue du PS, siège désormais parmi les non-inscrits.
De plus, après la démission du dernier gouvernement, neuf ex-ministres vont retrouver les sièges laissés à leurs suppléants en 2012, ce qui aura des conséquences sur la composition et le poids de leurs groupes. Le changement doit se faire un mois après l'arrivée des nouveaux ministres, soit le 1er mai pour Jean-Marc Ayrault et Alain Vidalies, et le 3 mai pour le reste de l'ancien gouvernement. Le PS va ainsi perdre un député avec le retour à l’Assemblée de Cécile Duflot, qui siègera dans le gr