Ce mercredi soir, elles (et ils) tiendront la première réunion publique de leur campagne en vue des élections européennes, à Paris (XIIIe arrondissement). Les «féministes pour une Europe solidaire» comptent se présenter au scrutin du 25 mai pour «faire entendre la voix des femmes et la voix de l'égalité» à Bruxelles. Écœurés par la remise en cause de l'IVG notamment en Espagne et par l'impact des politiques d'austérité qui frappent d'abord les femmes, ces militant(e)s ont décidé de se lancer. Avec le soutien de prestigieux parrains, comme l'anthropologue Françoise Héritier, l'historienne Michelle Perrot, l'écrivaine Annie Ernaux, Simone Iff, une des fondatrices du Planning familial, etc.
L'ancienne porte-parole de l'association Osez le féminisme, Caroline de Haas, conduira la liste en Ile-de-France. Ex-conseillère de Najat Vallaud-Belkacem au ministère des Droits des femmes et proche de Benoît Hamon, elle a milité treize ans au PS avant de claquer la porte la semaine dernière.
Vous avez quitté le PS en dénonçant la longue «liste de [ses] renoncements». Dans l’idée de monter cette candidature féministe aux européennes ?
Non, j’ai pris mes distances avec le PS depuis des mois car je considère que la politique que l’on mène va dans le mur. Loin de tirer les leçons des municipales, on a encore accentué la dérive libérale, c’est trop de compromis pour moi. Aupa