Apeine réélu hier à la tête de la communauté urbaine de Lyon - le Grand Lyon -, Gérard Collomb s'est projeté dans sa future fonction de président de la métropole. Le 1er janvier 2015, le Grand Lyon deviendra en effet métropole européenne en reprenant sur son territoire les prérogatives du conseil général, ce qui élargira considérablement ses pouvoirs. Alors que beaucoup d'observateurs mettaient en doute ses chances d'être élu pour un troisième mandat à la tête de la communauté urbaine, Collomb l'a emporté au premier tour avec 92 voix sur 153 suffrages exprimés.
Sans étiquette. François-Noël Buffet, son challenger UMP, a recueilli 58 voix. Pour Gérard Collomb, c'est une belle victoire. S'il a été largement réélu à la mairie de Lyon au second tour des municipales, il pouvait craindre les effets de la vague bleue qui a déferlé sur la France, n'épargnant pas les 58 communes de l'agglomération lyonnaise, plusieurs fiefs socialistes et communistes étant tombés dans l'escarcelle de l'UMP. Au point d'ailleurs que François-Noël Buffet a proclamé sa future victoire à la tête du Grand Lyon. «Après les municipales, 49 communes sur les 58 que compte le Grand Lyon ont des maires de droite, divers droite ou de centre droit», déclarait-il. Ajoutant que «83 voix [lui étaient] a priori acquises». Comme Gérard Collomb, François-Noël Buffet a alors entrepris de convaincre la vingtaine d'élus centristes ou sans étiquette de petite