Pour la Sécurité sociale, Manuel Valls ne part pas de rien. Tout comme la droite, la gauche est parvenue à poursuivre la lente décrue de son déficit, passé de 28 milliards d’euros en 2010 à 12,5 milliards d’euros fin 2013. Un trou qui reste cependant une anomalie au regard de la situation chez la plupart de nos voisins où les comptes sociaux sont équilibrés, comme ne manque jamais de le rappeler la Cour des comptes. De l’avis général, c’est d’ailleurs dans ce domaine que les gisements d’économies sont les plus importants. Le nouveau tour de vis s’annonce cependant sans précédent avec 10 milliards d’économies supplémentaires sur l’assurance maladie d’ici trois ans.
Ce qu’a dit Valls
Rien de vraiment neuf dans le plan présenté hier. «Les économies, a expliqué le Premier ministre, reposeront sur l'amplification des réformes structurelles engagées dans le cadre de la stratégie nationale de santé.» Du classique en somme, avec la réorganisation des parcours de soins en mettant l'accent sur la prévention et en renforçant la chirurgie ambulatoire de jour. Le recours aux médicaments génériques, dont la consommation en France reste très inférieure à ce qu'elle est en Allemagne, sera également intensifié afin de faire baisser le prix des médicaments. Le tout en veillant à ne pas augmenter l'addition pour les patients ou leurs complémentaires, qui n'ont cessé d'augmenter ces dernières années.
Ce que ça sig