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Libération

Le tir de barrage des députés socialistes

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Le groupe PS conteste le plan Valls sur le fond comme sur la forme.
par Laure Bretton et Anthime Verdier
publié le 16 avril 2014 à 20h06

«Ce serait quand même un comble qu'on regrette déjà Jean-Marc Ayrault !» La majorité avait le cœur retourné, hier, après les annonces de Manuel Valls, général en chef déjà en disgrâce parmi ses troupes huit jours seulement après avoir reçu leur confiance. Mardi, le numéro autoritaire et cassant du nouveau secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, les avait déjà passablement échaudés. «Le Guen a allumé la mèche, mais là, Valls a balancé une boîte d'allumettes», résume un poids lourd du Palais-Bourbon.

«Violoncelle». Hier, sur la forme comme sur le fond, le malaise était prégnant chez les parlementaires socialistes. Tous attendaient salle Colbert la ministre Marylise Lebranchu et son secrétaire d'Etat André Vallini pour parler de réforme de l'Etat dès leur sortie du Conseil des ministres. Ils n'ont guère apprécié de suivre sur leurs écrans de télé un Vallini parlant aux caméras pour confirmer l'imminence du programme d'économies au lieu de les rejoindre. Puis d'entendre Valls détailler la douloureuse sans qu'ils aient été consultés ni même prévenus. «Il y a une semaine, on nous parle de nouvelle relation entre le gouvernement et le Parlement, mais c'est comme si on avait pissé dans un violoncelle», s'énerve Arnaud Leroy, député proche d'Arnaud Montebourg.

«Calice». Sur le fond, les députés ne digèrent pas le coup de rabot général. Parce qu'il faut a