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Les prestations sociales bloquées

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Le gel des retraites et des allocations revient à une perte de pouvoir d’achat.
publié le 16 avril 2014 à 20h56

C’était la principale inconnue : le détail des 11 milliards d’euros d’économies, d’ici à 2017, à réaliser sur les prestations sociales. Une question évoquée de façon sibylline par le Premier ministre, lors de son discours de politique générale, le 8 avril.

Ce qu’a dit Valls

«Il n’est pas question, évidement, de diminuer le montant des prestations sociales. Mais dans le contexte exceptionnel qui est le nôtre, elles ne seront pas revalorisées jusqu’en octobre 2015.»

Ce que ça signifie

Concrètement, le montant des prestations ne va effectivement pas baisser. Sauf qu’une «non-revalorisation» par rapport à l’inflation revient, de fait, à une baisse relative du pouvoir d’achat des bénéficiaires. Même si l’inflation est assez faible ces temps-ci.

Dans le détail, sur les 11 milliards escomptés, 3 milliards proviennent de réformes déjà réalisées (retraites, baisse du plafond du quotient familial pour les allocations, accord sur les retraites complémentaires). Ces trois dossiers ne sont pas pour autant épargnés. Pour les retraités, la facture va même finir par être salée. L’Etat propose d’économiser 1,3 milliard d’euros en repoussant d’un an (à octobre 2015) l’indexation des retraites sur l’inflation, et suggère aux partenaires sociaux de faire de même pour les complémentaires (2 milliards d’économies). Cumulé à la réforme de 2013, cela conduira les retraites de base à ne pas être revalorisées avant un an