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Libération

Régime minceur pour un Etat à l’os

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L’indice des 5,2 millions de fonctionnaires reste gelé pour les trois ans à venir.
publié le 16 avril 2014 à 20h06

Des trois composantes des comptes publics (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales), c’est l’Etat qui est le plus déficitaire, et de très loin. Selon l’Insee, son déficit s’élevait à 67,2 milliards d’euros fin 2013, sur un trou total de 88,2 milliards. Un poids qui s’explique notamment par l’importance du service de la dette, premier poste budgétaire devant l’Education nationale. Avec 18 milliards de baisse de la dépense d’ici 2017, c’est donc logiquement l’Etat qui supportera la plus grande part du plan d’économies de 50 milliards d’ici trois ans.

Ce qu’a dit Valls

«L'Etat prendra toute sa part», a-t-il déclaré. A commencer par les fonctionnaires, dont le gel du point d'indice, qui sert de base à la revalorisation des traitements (sa dernière hausse, de 0,5%, date de 2010) sera maintenu. Les «règles d'avancement» ne seront en revanche pas remises en cause. Le nombre de fonctionnaires va également continuer à diminuer, à l'exception des missions prioritaires que constituent la justice, la sécurité et l'éducation, où les «créations d'emplois prévues seront maintenues». Autre gisement potentiel d'économies, les dépenses de fonctionnement des ministères, déjà abaissées de 7% en 2013, et qui sont réputées à l'os dans de nombreuses administrations, vont se poursuivre. Enfin, Manuel Valls a annoncé que les «opérateurs et autres agences de l'Etat verront leurs dépenses de fonctionnement et leurs intervention