«La niche fiscale outre-mer, elle fait 3 milliards, et elle ne sert à rien à part défiscaliser pour ceux qui investissent là-bas, y compris dans des logements vides.»
Jean-Vincent Placé sénateur EELV le 7 avril sur Radio Classique
INTOX. C'est toujours quand on n'est pas aux manettes qu'il est le plus facile de réaliser des économies. On trouve généralement des dépenses inutiles à rogner. Exemple avec le sénateur EE-LV Jean-Vincent Placé, qui, le 7 avril au micro de Radio Classique, a ciblé la niche fiscale d'outre-mer : «La niche fiscale outre-mer, elle fait 3 milliards, et elle ne sert à rien à part défiscaliser pour ceux qui investissent là-bas, y compris dans des logements vides.»
DESINTOX. Manuel Valls, qui a annoncé avant-hier les grandes lignes de son plan d'économies de 50 milliards, aurait dû s'approprier les conseils de Placé, qui propose en un tournemain de raboter 3 milliards de dépenses inutiles d'un coup. A moins que les choses ne soient plus complexes ? Première simplification de Placé : il n'existe pas une niche fiscale outre-mer, mais une trentaine. Et c'est l'ensemble de ces dépenses fiscales de l'Etat visant spécifiquement l'outre-mer qui correspond à 3,9 milliards d'euros en 2013. Par ailleurs, il ne s'agit pas uniquement, contrairement à ce qu'affirme Placé, de dispositifs de défiscalisation. Le montant total intègre ainsi la minoration du taux de TVA pour les ultramarins (1,2 milliard), des exonérations de taxe sur certaines matières premières (190 millions) ou sur les produits pétroliers (800 millions). A l'intérieur de ces dépenses fiscales, la défiscalisati