Lille Métropole à droite ? Rien n'est joué et le vote prévu vendredi matin à 9 h 30 s'annonce plein de suspens. D'autant que la droite, fébrile à l'idée de ravir la présidence à Martine Aubry, a froissé jeudi après-midi une partie des centristes et le patron des maires de petites communes, qui étaient censés être ses alliés. Elle s'est même vu accuser de «manœuvres» à la veille de l'élection. Il est dangereux de se fâcher avec ces «petits maires» : ce sont eux les faiseurs de roi, car aucun groupe n'a la majorité à Lille Métropole depuis le 30 mars. Même la chute de villes de gauche comme Roubaix, Tourcoing, Loos, Halluin, Wavrin n'est pas une garantie pour une bascule à droite. La gauche, au sens large, rassemble une soixantaine de voix, la droite une cinquantaine et deux groupes de petites communes, rassemblent l'un une cinquantaine de voix et l'autre une quinzaine.
Que s'est-il passé ? Bernard Gérard (UMP), député-maire de Marcq-en-Barœul, a annoncé dans un communiqué sa candidature unique pour la droite, le centre et les non-inscrits. Ce que, dans la demi-heure suivante, Damien Castelain, maire du village de Péronne-en-Mélantois, chef des non-inscrits, a démenti : «Il n'y a pas de désistement, je serai candidat demain matin. C'est une manœuvre.» Daniel Janssens, maire de la petite commune de Wambrechies, membre de ce groupe de non-inscrits, et ancien vice-président sous Aubry, est lui aussi furieux : «C'est inadmissible. Bernard Gérard fait courir c