Le parquet national financier a ouvert vendredi une enquête préliminaire visant le conseiller démissionnaire de l'Elysée, Aquilino Morelle, pour ses liens passés avec des laboratoires pharmaceutiques, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
Dans une longue enquête parue jeudi, Mediapart avait affirmé que l’ex-conseiller politique de François Hollande, qui a démissionné vendredi, avait été rémunéré 12 500 euros en 2007 par un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu’il travaillait à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). Des faits qui, s’ils étaient caractérisés, pourraient relever du délit de prise illégale d’intérêt.
Vendredi, l’Igas avait assuré à l’AFP ne pas avoir retrouvé dans ses archives d’autorisation délivrée à Aquilino Morelle pour travailler dans l’industrie pharmaceutique. L’inspection a également rappelé que «quand ils souhaitent partir dans le privé, ce qui peut couvrir de multiples secteurs dont l’industrie pharmaceutique, les membres de l’Igas, comme tout fonctionnaire, y sont généralement en position de disponibilité. La Commission de déontologie se prononce alors sur la compatibilité de l’activité privée avec l’activité à l’Igas».
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