Menu
Libération
Analyse

En 2017, un très bon bilan pour les entreprises

Article réservé aux abonnés
publié le 22 avril 2014 à 20h16

Il râle sans cesse, mais rarement un patron des patrons aura obtenu autant de la part d’un gouvernement, qui plus est de gauche. Le président du Medef, Pierre Gattaz, aura ainsi réussi, sur l’ensemble du mandat de Hollande, à faire baisser de près de 25 milliards d’euros net par an les impôts des entreprises.

Le quinquennat avait pourtant mal commencé pour le patronat : lors du collectif budgétaire de l’été 2012, la gauche à peine élue augmente de 4 milliards d’euros la fiscalité des employeurs (contribution exceptionnelle d’impôt sur les sociétés, sollicitation ciblée de secteurs tels que la finance ou la filière pétrolière, fin des exonérations liées aux heures supplémentaires…). Très vite le gouvernement frappe même trois fois plus fort lors de la loi de finance 2013 : + 13 milliards d’impôts divers à la charge des entreprises.

C’est au même moment, cependant, que l’exécutif choisit d’opérer un virage à 180 degrés. La facture issue de la loi de finances 2013 sera la dernière : d’ici à la fin du quinquennat, les entreprises ne doivent connaître que des baisses d’impôts, à commencer par l’impôt sur les sociétés (IS) qui, via le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), doit conduire, en rythme de croisière, et pour un montant de 20 milliards d’euros par an, à une baisse de 6% du coût du travail (dans la limite des rémunérations comprises jusqu’à 2,5 Smic). Baisse à laquelle s’ajoutera en 2014 l’extinction de 3 milliards d’impôts divers. Deuxième salve, annoncée par François