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Analyse

La majorité se jouera-t-elle au centre ?

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Un rapprochement du Premier ministre avec l’UDI pour conforter les votes à l’Assemblée serait risqué politiquement.
publié le 22 avril 2014 à 20h16

La chimère centriste. Régulièrement depuis le début du quinquennat, l'hypothèse de la constitution avec les centristes d'un nouveau bloc majoritaire au Parlement agite le Landerneau socialiste. Certains hollandais - tels Stéphane Le Foll ou François Rebsamen - ont parfois contribué mezzo vocce à crédibiliser un tel scénario, quand d'autres - beaucoup plus nombreux - se sont chaque fois élevés contre une telle perspective à l'échelle nationale.

Reste une réalité : le bloc présidentiel n'a jamais été aussi resserré, voire rabougri, avec une majorité socialiste qui ne tient qu'à deux voix - et bientôt à une seule, quand Cécile Duflot aura fait son retour à l'Assemblée. Pour ne rien arranger, les parlementaires écologistes revendiquent une posture «vigilante» à l'égard du gouvernement Valls, tandis qu' une part grandissante du groupe PS joue, au moins dans les médias, le rapport de force avec le couple exécutif. La majorité, si elle a voté la confiance au nouveau Premier ministre, pourrait finir par faire défaut sur le détail des 50 milliards d'économies. Et ce n'est pas le spectre d'une très peu crédible dissolution qui mettra les contestataires au garde-à-vous.

Echo. Sur le fond, du pacte de compétitivité (CICE) à celui de responsabilité - et désormais aussi de solidarité -, la politique économique engagée par François Hollande trouve un meilleur écho au centre qu'au cœur du Parti socialiste. Mais au-delà des déclarations d