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Analyse

Ménages aisés, touchés mais pas coulés

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publié le 22 avril 2014 à 20h16

Ils s’en sortent finalement bien. Choyés sous la précédente majorité, les ménages aisés avaient commencé à trembler dès la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. Ce dernier avait en effet supprimé, en 2012, leur fameux «bouclier fiscal» mis en place en 2007 et instauré une contribution exceptionnelle sur les très hauts revenus (au-delà de 250 000 euros par an). La gauche revenue au pouvoir leur avait fait perdre, dès l’été 2012, la quasi-totalité des réductions d’impôt restantes. Dont l’allégement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et des droits de successions, pour plus de 3 milliards d’euros. Même si, au final, la restauration de ces deux impôts ne sera pas totale, l’ISF et les successions restant légèrement moins taxées qu’avant Sarkozy.

Rebelote en 2013, avec, entre autres, l’instauration d’une tranche à 45% au-delà de 150 000 euros de revenus par an, la suite de la réforme de l’ISF, ou encore l’alourdissement de la fiscalité du capital, pour un total de plus de 5 milliards d’euros. Total provisoire, cependant, car une partie des gains liés à l’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail devrait être rognée par les mesures prises suite au mouvement des Pigeons.

Sur le papier, donc, ces ménages auront connu une hausse nette de leur fiscalité de plus de 8 milliards d’euros par an en fin de mandat. Un montant qui ne devrait pas évoluer d’ici la fin du quinquennat. A la fois parce que François Hollande a renoncé à toute hausse d’impôts, ménages aisés compr