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Interview

Plan d'économies : «Nous ne sommes pas des députés godillots»

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Le député PS Yann Galut explique pourquoi plusieurs de ses collègues proposent des scénarios alternatifs à celui du gouvernement pour réaliser 50 milliards d'euros d'économies d'ici 2017.
Le député PS Yann Galut pose, le 27 janvier 2013 à Paris. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 22 avril 2014 à 18h38

C'est le chantier le plus douloureux qu'aura à mener Manuel Valls : un plan de 50 milliards d'économies destiné à ramener le déficit public sous la barre des 3% d'ici 2015. Une cure de rigueur dont la recette passe mal auprès de certains socialistes : la semaine passée, douze d'entre eux plaidaient pour que son montant soit réduit à 35 milliards d'euros. Ce mardi après-midi, d'autres étaient reçus à Matignon pour présenter des scénarios alternatifs élaborés ce week-end autour de la députée Karine Berger et du rapporteur du budget, Valérie Rabault. Des propositions qui conservent l'objectif de 50 milliards d'euros d'économies, tout en modifiant la répartition de l'effort, afin de mettre davantage les entreprises à contribution. Le député Yann Galut explique son soutien à cette démarche.

Quel est le sens des scénarios alternatifs présentés par le groupe socialiste ?

Cette note est le point de départ d'une réflexion, pour montrer que l'on peut faire bouger les lignes tout en restant dans les 50 milliards d'euros d'économies. Quand Valls a fait ses annonces, nous avons été quelques députés à dire qu'il fallait faire des contre-propositions. Il a dit qu'il reconnaissait le rôle du Parlement, que la porte était ouverte : on s'est engouffré dedans