Jean-Christophe Cambadélis a présenté jeudi devant la presse l'argumentaire du PS pour la campagne pour les élections européennes du 25 mai, prônant de «réorienter l'Europe» pour une «nouvelle croissance».
En 74 réponses à 74 questions, le document passe en revue le bilan de la construction européenne, ainsi que les principales propositions, en particulier dans le domaine économique, mais aussi dans la lutte «contre le dumping social» ou sur l'accord de libre-échange transatlantique (TTIP), négocié actuellement entre l'Union européenne et les Etats-Unis.
Visant à contrer les propositions du Front national, l'argumentaire s'étend en particulier sur la question de l'euro et met en garde contre une sortie de la France de l'euro et «une disparition» de la monnaie unique européenne.
Il s'agirait là d'un «scénario catastrophe» qui aurait «un coût exorbitant», car il «rallumerait la guerre des monnaies européennes», «provoquerait une crise économique majeure» et «le niveau de notre dette... bondirait», souligne le document.
La BCE «doit se montrer audacieuse»
L'euro, relève toutefois l'argumentaire, «est surévalué pour les pays d'Europe du Sud (Grèce, Italie, Espagne, Portugal) mais aussi, dans une moindre mesure, pour la France». «Pour faire baisser le cours de l'euro, poursuit le PS, il faut que la BCE mette en œuvre une politique monétaire plus expansionniste: c'est-à-dire qu'elle crée de la monnaie, à l'exemple de la Banque du Japon,