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TRIBUNE

Pourquoi nous ne voterons pas le pacte de stabilité

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. (Illustration Stefano Rossetto)
par Christian Paul, Jean-Marc Germain, Député PS et Laurence Dumont, Député PS
publié le 24 avril 2014 à 18h06

Le 29 avril, nous ne voterons pas le pacte de stabilité de François Hollande. Pour la première fois depuis juin 2012, nous n’apporterons pas notre suffrage au gouvernement issu de la majorité à laquelle nous appartenons.

Le redressement dans la justice, l’engagement clé du Président et de chacun d’entre nous, n’a pas été abandonné après 2012.

Mais notre conviction s’est faite, et rien n’est venu la démentir : le nouveau plan qui nous est soumis n’atteindra pas ces deux objectifs majeurs. Ce n’est pas le diagnostic qui nous distingue : nous connaissons l’état de notre appareil industriel, les finances publiques naufragées par la droite, le modèle social à protéger. Mais c’est bien la recherche du bon chemin pour l’économie française et de choix justes dans le partage des efforts indispensables qui nous guident.

Le redressement ne sera possible que si de réelles et judicieuses contreparties sont demandées aux entreprises pour les baisses d’impôts ou de cotisations patronales. Un euro qui part dans les dividendes, les hautes rémunérations, les assurances, les banques et la finance est un euro perdu. Des euros bien ciblés vers l’industrie, dans la recherche, l’innovation, la formation, dans l’export et l’amélioration des lignes de production des usines françaises, ce sont des emplois gagnés. On peut faire mieux avec beaucoup moins que les 38 milliards par an prévus.

L’enjeu des contreparties, c’est l’efficacité ! Le redressement de l’économie ne sera pas davantage au rendez-vous si