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Interview

Paul Giaccobi : «Un Chinois ou un Turc pourra toujours s'installer en Corse»

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L'Assemblée territoriale de Corse a adopté un statut de résident permanent, nécessaire pour devenir propriétaire. Le président du Conseil exécutif détaille le texte.
Le président du Conseil exécutif de Corse lors de la session consacrée à la réforme du statut de «résident permanent», le 24 avril 2014. (Photo Pascal Pochard-Casabianca. AFP)
publié le 25 avril 2014 à 18h49

C'est une décision inédite qui a été adoptée vendredi par l'Assemblée de Corse : il faudra avoir vécu au moins cinq ans sur l'île pour être considéré comme Corse et ainsi y devenir propriétaire. A l'origine de ce vote, une volonté de lutte contre la spéculation foncière et immobilière. Aujourd'hui, près de quatre logements sur dix sont des résidences secondaires.

Cependant, avant d’être validé, ces règles devront être soumises aux votes de l’Assemblée nationale et du Sénat. Pour Paul Giaccobi, président du Conseil exécutif de Corse et promoteur du texte, il ne s’agit pas d’une étape vers une citoyenneté corse mais d’un moyen d’enrayer la spéculation immobilière.

Qu’est-ce que le statut de résident permanent adopté par l’Assemblé de Corse ?

Tout d'abord, ce n'est pas encore un statut. Et il n'est pas encore applicable. Il s'agit d'une demande. On met à l'étude la possibilité de rendre l'accès au foncier plus facile pour les résidents corses. On s'est rendu compte qu'il fallait limiter l'accès à la propriété, du fait de l'envol du nombre de résidences secondaires. Après quatre ans d'études, nous avons décidé que pour accéder au foncier, il faudrait avoir au moins résidé cinq années en Corse. Pour le moment, cette demande doit encore faire l'objet d'une mise en forme par une Commission, qui sera présidée par