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Récit

Valls au Vatican : «l'apaisement» vaut bien une messe

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Le Premier ministre assistera dimanche à la canonisation de Jean XXIII et de Jean Paul II. Un déplacement qui participe d'une volonté de réconciliation avec les catholiques français.
Jean-Paul II sera canonisé ce dimanche. (Photo Filippo Monteforte. AFP)
publié le 25 avril 2014 à 17h13

La présence de Manuel Valls à la messe de canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II, dimanche au Vatican, est-elle compatible avec la laïcité à la française ? Certaines personnalités politiques ne le pensent pas. Jeudi, le leader du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a jugé que ce n'était «pas une bonne idée» que le Premier ministre «aille représenter la République française dans une circonstance qui ne la concerne pas». Quelques jours plus tôt, le député et président du MRC Jean-Luc Laurent estimait que cette présence est «indéfendable sur le plan des principes républicains et constitue une grosse ficelle de communication politique […] destinée aux Français de confession catholique».

Pour justifier ce déplacement de Manuel Valls, on invoque l'importance historique de l'événement et de ses protagonistes : «C'est relatif à la qualité des personnalités, explique une source diplomatique. Ces papes ont eu des responsabilités politiques. Ils ont joué un rôle important sur la scène mondiale, et pas seulement sur le plan religieux». On avance aussi la présence de «110 délégations officielles du monde entier, dont le tiers mené par un chef d'Etat ou de gouvernement». Avec, cependant, peu de personnalités de premier plan.

Une autre raison motive ce déplacement. Du côté de Matignon, on indique que «le Premier ministre est conscient que cette cérémonie a une importance particulière pour les catholiques de France»,