A l'issue d'une journée de débat dans l'hémicyle et de petites phrases dans les couloirs de l'Assemblée, Manuel Valls a obtenu un vote favorable sur son plan d'économies (265 pour et 232 contre), mais avec 41 abstentions dans les rangs socialistes.
Dès le début d'après-midi, l'ambiance est électrique, salle des Quatre-Colonnes à l'Assemblée nationale. A deux heures du discours de Manuel Valls, députés et journalistes s'agitent, alors que l'Assemblée s'apprête à voter ce pacte de stabilité, un plan d'économie drastique qui vise à réduire de 50 milliards les dépenses de l'Etat d'ici à 2017. Devant les caméras des chaînes de télévision défilent les partisans (PS) de l'abstention. Parmi eux, Jérôme Guedj. «Ce n'est pas un vote qui s'agrège, c'est un vote de parlementaires qui veulent tirer les conséquences des municipales», explique-t-il en évoquant la réunion de députés socialistes à laquelle il a participé dans la matinée. «Il y avait vraiment une volonté de se retrouver. Certains étaient prêts à voter contre. On s'est dit : mieux vaut être vingt-cinq abstentionnistes plutôt que dix contre.»
A quelques pas de lui, Thomas Thévenoud entame un discours aux sonorités bien différentes. «Le Premier ministre a notre confiance. Moi je lui fait confiance.» Pour lui, pas question de voter contre, ni même de s'abstenir. Les deux députés rejoignent dans le silence et d'un pas pe