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Libération
Récit

Face à Valls, une majorité qui s’effrite

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Le Premier ministre a fait du scrutin d’hier sur ses 50 milliards d’économies un «vote décisif». Son plan a été adopté malgré l’abstention de 41 députés PS rebelles, qui resteront «vigilants».
Le Premier ministre Manuel Valls lors de sa déclaration de politique générale devant le Parlement le 8 vril. (Photo Eric Feferberg. AFP)
publié le 29 avril 2014 à 22h26
(mis à jour le 30 avril 2014 à 9h58)

Manuel Valls annonçait un «moment de vérité». Il a récolté un avertissement. Pour la première fois depuis l'élection de François Hollande, le gouvernement ne peut plus compter sur une majorité absolue de gauche à l'Assemblée nationale pour soutenir ses fondamentaux économiques. Hier, seuls 265 députés sur 564 votants ont approuvé le «programme de stabilité budgétaire» de la France pour la période 2014-2017. 232 ont voté contre. Et 41 des 67 abstentions sont issues des rangs socialistes, soit plus qu'annoncé. Un mécontentement qui dépasse désormais la seule aile gauche du PS. «Merci à la majorité pour ce soutien, il est important», s'est toutefois félicité Manuel Valls dès le résultat connu. «On n'a pas eu besoin du centre ou de la droite pour faire passer le texte» notait son entourage.

Par ce vote, l'Assemblée nationale valide la recette choisie pour réduire les déficits par l'exécutif : 50 milliards d'euros d'économies et le «pacte de responsabilité et de solidarité», destiné à relancer la croissance et l'emploi. Avec ce nombre inédit d'abstentions côté PS, voilà le Premier ministre obligé de composer au Palais Bourbon. A sa gauche, communistes et écologistes sont ancrés dans le refus de la politique économique de François Hollande. A sa droite (lire page 4), l'UMP reste dans une opposition totale tandis que les centristes jugent que les réformes ne sont pas assez structurelles, tout en se refusant majoritairement à rejeter le pacte de re