Après deux semaines de confrontation inédite avec sa majorité, le gouvernement devrait au final réussir à faire adopter mardi à l'Assemblée son plan de 50 milliards d'économies, indispensable à ses yeux pour la crédibilité française en Europe.
En dépit des abstentionnistes annoncés dans les rangs PS, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, s'est dit lundi «confiant dans la majorité et dans la nature de la majorité», de gauche, que le gouvernement obtiendra.
Officiellement, les députés sont appelés à un vote consultatif sur le «programme de stabilité» qui soumet à l'avis de la Commission européenne la politique de la France jusque 2017, à savoir la mise en œuvre du «pacte de responsabilité et de solidarité» (40 milliards d'allégements sociaux et fiscaux pour les entreprises, 5 milliards pour les ménages) assortie d'économies sans précédent, d'un total de 50 milliards, pour réduire le déficit public à 3% du PIB en 2015 (contre 4,3% en 2013), comme promis aux Européens.
Mais trois semaines après l’investiture du gouvernement Valls, où déjà onze députés PS (sur 291) s’étaient abstenus, l’exercice s’apparente à un nouveau vote de confiance sur la politique de l’o