Comme un seul homme, la droite a dit non. La quasi-totalité des députés du groupe UMP ont voté contre le plan d’économies présenté hier par Manuel Valls. Seuls quelques audacieux ont tenu à encourager le gouvernement à persévérer dans la voie de la rigueur : trois se sont abstenus et le surprenant Frédéric Lefebvre, ex-sniper de Sarkozy, a voté pour.
Selon Jean-François Copé, patron de l'UMP, ce plan ne peut avoir aucun «effet positif» parce qu'il porte un «péché originel» : il est fondé sur «du rationnement sans réforme». En gelant les pensions sans réformer les retraites, en bloquant les traitements des fonctionnaires tout en augmentant les effectifs de la fonction publique, Valls ne ferait que «distribuer des tickets de rationnement» à la population. L'effort envisagé paraît en outre très insuffisant à Copé. Pour revenir à la moyenne européenne du taux de dépense publique, c'est de 130 milliards qu'il faudrait, selon lui, baisser la dépense.
Tout en saluant un pas dans la bonne direction, les anciens Premiers ministres de droite ont également plaidé pour le non. Le giscardien Jean-Pierre Raffarin a voulu exprimer un «non, mais», parce qu'il ne peut approuver «l'austérité sans les réformes et sans de véritables économies structurelles». «Je ne peux pas soutenir un plan qui repose sur des hypothèses totalement fantaisistes», a indiqué François Fillon. Plutôt qu'un gel des retraites, il prône un allongement de la d